L’argent, moteur du travail
Il est temps d’être clair : je travaille pour l’argent. Fin de l’histoire. Ceux qui prétendent le contraire se mentent, et mentir, c’est mal. Je lisais récemment une publication qui expliquait que travailler pour l’argent était un mythe et que, en réalité, tout le monde travaillait pour une sorte de « big WHY », un objectif ultime qui donnerait un sens profond à leur vie et leur ferait sauter du lit chaque matin. Ces mêmes personnes prétendent souvent qu’elles n’ont même pas besoin de réveil pour se lever.
Le syndrome du riche qui s’ignore
J’appelle cela le « syndrome du riche qui s’ignore ». Il faut bien nommer les choses pour leur donner du poids, comme dirait Orelsan. LinkedIn est rempli de réflexions de privilégiés qui présentent leur situation élitiste comme une généralité. Mais la réalité est tout autre.
Des millions de salariés au SMIC
Deux millions de salariés travaillent au SMIC, dont 60% sont des femmes. Environ 37% des employés de la restauration et de l’hôtellerie, 20% de ceux dans la santé et le social, et 16% dans l’automobile sont payés au SMIC. Ces chiffres révèlent une vérité souvent oubliée par les « Marie-Antoinette du bullshit » qui prônent le télétravail, le nomadisme digital, et la facturation de 100€ par jour tout en se prélassant à Bali ou dans des bureaux climatisés, déguisés en dragon.
La réalité du travail pour l’argent
Ces privilégiés non seulement se mentent à eux-mêmes, mais tentent de culpabiliser ceux qui aspirent à leur mode de vie. La majorité des Français, et sans doute bien plus dans les pays moins développés, travaillent pour l’argent. Ils travaillent pour pouvoir manger, payer le carburant de leurs voitures polluantes dont ils ne peuvent se passer. Toi, qui donnes des conseils sur ton MacBook à deux SMIC, veux-tu vraiment nous faire croire que tu ne travailles pas pour l’argent ?
Une honnêteté nécessaire
Pose-toi deux questions honnêtement :
- Si on te retire l’argent, continuerais-tu à travailler pour ton « WHY » ?
- Si on te donne l’argent sans travailler, continuerais-tu à travailler pour ton « WHY » ?
La réponse est évidemment non. Tout le monde travaille pour l’argent. Ce n’est pas sale. Avoir un objectif et un quotidien plaisant, c’est évidemment agréable, mais ce n’est pas la raison principale pour laquelle on travaille.
Repenser nos privilèges
Cessons de présenter nos privilèges comme des acquis universels. Il est important de reconnaître la réalité économique de la majorité des travailleurs et de ne pas minimiser leur besoin de travailler pour subvenir à leurs besoins de base.
PS : Si mes clients lisent ceci, sachez que je vous apprécie quand même. 😎