Les Banques : Véritables Acteurs Économiques
Les banques, en tant qu’agents économiques, reçoivent l’argent de leurs clients et le prêtent à d’autres, en partie grâce aux dépôts, via leurs fonds propres, mais surtout en créant de l’argent. Juridiquement, elles sont des établissements de crédit, car leur rôle principal est de prêter, avec toutes les contraintes que cela implique, notamment en termes de fonds propres et de régulation du crédit.
Les Néobanques : Une Terminologie Trompeuse
Les « néobanques » ne sont souvent pas des banques au sens strict du terme. Selon l’ACPR, il est interdit aux entreprises sans licence d’utiliser ce terme, car il est trompeur. Plusieurs de ces entreprises ont déjà été rappelées à l’ordre pour ce motif. Green Got, Helios ou OnlyOne, par exemple, sont en réalité des « agents prestataires de services de paiement », distribuant les services d’autres banques comme la Société Générale, le Crédit Mutuel ou le Crédit Agricole.
La Promesse Écologique : Un Mensonge Déguisé
La promesse de sortir l’argent du système bancaire traditionnel pour des raisons écologiques est donc largement exagérée. De plus, le calcul du CO2 associé à chaque euro déposé reste fantaisiste. La méthodologie est rarement publiée, et le calcul consiste à attribuer aux banques le bilan carbone des opérations qu’elles financent. Si une usine émet du CO2, la banque qui finance cette usine, et par extension ses clients, se voient attribuer une part de ces émissions, un raisonnement simpliste et incorrect.
Des Calculs Erronés et Trompeurs
Les calculs d’émissions de CO2 associés à l’argent déposé dans les banques sont souvent incorrects. Ils prétendent que l’argent d’un client pollue plus que ses propres activités de consommation. Pourtant, selon Carbone4, 95% des émissions d’un Français proviennent de son alimentation, de ses transports et de son logement, et non de son argent en banque.
Le Greenwashing des « Banques Vertes »
Les entreprises comme Green Got ou Helios ne produisent pas de crédit et ne financent pas l’économie. Elles ne font pas le même métier que les banques traditionnelles. Le crédit bancaire finance une multitude de secteurs, y compris des PME, des artisans, et pas seulement des grandes entreprises polluantes. Même si le calcul CO2/euro était correct, il n’y aurait pas de causalité directe entre le retrait d’argent et une réduction des émissions de CO2, car les banques prêtent souvent moins qu’elles ne le pourraient.
Réalités sur les Émissions de CO2 Évitée
Toutes les communications sur les tonnes de CO2 « évitées » par ces entreprises sont systématiquement fausses. Il existe de nombreuses raisons de quitter sa banque, mais le greenwashing n’en est certainement pas une. Les prétendues « banques vertes » n’apportent pas les bénéfices environnementaux qu’elles promettent, et leur modèle d’affaires repose souvent sur des illusions plutôt que sur des actions concrètes et mesurables.
Une Mise en Perspective Nécessaire
Il est crucial de rester vigilant face aux revendications des « banques vertes ». Si le respect de l’environnement est un objectif louable, il ne doit pas servir de prétexte à des pratiques trompeuses. Comprendre le fonctionnement réel des banques et des néobanques est essentiel pour faire des choix financiers éclairés et responsables.