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L'administration française est responsable du réseau routier et doit faire tous les aménagements nécessaires pour assurer la sécurité de ce réseau, or comme elle doit aussi veiller à l'égalité des citoyens, elle doit ne pas avantager les bretons par rapport aux auvergnats, ou l'inverse, sur ce thÚme, et donc en pratique elle doit calculer, pour chaque aménagement de sécurité envisagé, les probabilités que cela évite des décÚs ou des blessures, et optimiser ses dépenses pour obtenir le maximum de vie épargnées et/ou de blessures évitées pour un budget donné, sans avantager une région plutÎt qu'une autre. Cela revient en pratique à déterminer une valeur financiÚre pour chaque vie épargnée et à réaliser les aménagements de sécurité qui sont "rentables" d'aprÚs ce critÚre, et pas ceux qui ne le sont pas.

MĂšme chose pour le systĂšme de soins public, les dĂ©penses publiques doivent ĂȘtre Ă  la foi optimisĂ©es et Ă©galitaires, ce qui impose en pratique de dĂ©terminer une valeur financiĂšre pour chaque vie sauvĂ©e et Ă  tenir compte de ce qui est "rentables" et de ce qui ne l'est pas, selon ce critĂšre, dans la politique de santĂ© publique. Ça pose des problĂšmes Ă©vident avec l'Ă©thique mĂ©dicale ancienne qui impose aux mĂ©decins de faire tout ce qu'ils peuvent pour assurer la survie de leurs malades, sans considĂ©rations de coĂ»ts. On peut rĂ©pondre Ă  ce problĂšme avec un systĂšme de santĂ© privĂ©, payĂ© par les malades, en plus du systĂšme de santĂ© publique et qui est supposĂ© aller au delĂ  de ce que ce systĂšme de santĂ© peut faire, mais çà pose un problĂšme parce-que le discours politique a du mal a admettre que le systĂšme de santĂ© publique n'est, ou ne serait, pas du mĂšme niveau que le systĂšme de santĂ© privĂ©. En pratique, les "autoritĂ©s de santĂ©" ont souvent tendance Ă  savonner la planche aux acteurs des systĂšmes de santĂ© privĂ©s pour les empĂȘcher de faire mieux que ce que le systĂšme de santĂ© publique accepte de payer, mĂšme si çà ne coĂ»te rien Ă  la collectivitĂ©.

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Avatar de Vero

Lorsque vous écrivez :

"La vie d’un parent vaut pour un enfant

25 à 35’000€ s’il est mineur ;

+45 à 60% s’il est orphelin ;

15 à 25’000€ s’il est majeur vivant chez ses parents ;

11 Ă  15’000€ s’il avait quittĂ© le domicile."

Je suppose que vous faites rĂ©fĂ©rence au chapitre 4 (INDEMNISATION DES PREJUDICES SUBIS EN CAS DE DECES), section 1 (LES PREJUDICES EXTRAPATRIMONIAUX), paragraphe I (Le prĂ©judice d’affection), du rĂ©fĂ©rentiel Mornet prĂ©citĂ©, qui donne un tableau dont vous reproduisez les premiĂšres lignes.

Mais ATTENTION car le citer ainsi hors de son contexte induit en erreur.

Ainsi, en cas de décÚs, la nomenclature Dintilhac, reprise par le référentiel Mornet distingue :

a) Les préjudices patrimoniaux

b) Les préjudices extra-patrimoniaux

Avec plusieurs types de préjudices patrimoniaux

Et plusieurs types de préjudices extra-patrimoniaux.

Or, dans votre présentation, vous ne citez que les préjudices extra-patrimoniaux, et vous occultez donc complÚtement les préjudices patrimoniaux des proches.

Et, à l'intérieur des préjudices extra-patrimoniaux, vous ne citez que le préjudice d'affection (dont vous reproduisez le tableau), en faisant l'impasse sur les autres postes de préjudices extra-patrimoniaux tels que le préjudice d'accompagnement.

Pour ce qui est des frais patrimoniaux, ils sont essentiels et peuvent représenter des sommes trÚs importantes. En effet, outre les frais d'obsÚques et les frais divers, plutÎt mineurs, ils comportent le poste des pertes de revenus des proches. Et ce poste peut représenter des sommes considérables.

Donc prĂ©senter en disant "La vie d’un parent vaut pour un enfant", sans parler de tous les autres postes, et particuliĂšrement du poste des pertes de revenus des proches, est une prĂ©sentation extrĂȘmement partielle et qui dĂ©forme fortement la rĂ©alitĂ© des indemnisations qui peuvent ĂȘtre accordĂ©es.

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